Ses vues bienfaisantes furent exécutées ; on assembla toutes ces filles & leurs fiancés, dans le Consistoire de l’Hôtel-de-Ville, les Capitouls les conduisirent à l’Autel, où M. de la Galaistere, l’un des Grand-Vicaires (à l’absence de M. de Lomenie, Archevêque, qui demeure depuis plusieurs années à Paris, & qui, sans doute, se seroit fait un plaisir d’assister à la cérémonie ;) après un discours où il joignit à une exhortation convenable, l’éloge le plus vrai, du Magistrat, auteur de la fête, leur donna la bénédiction nuptiale ; de l’Autel, les époux avec chacun quatre de leurs parents, passerent à la salle où on leur avoit préparé un repas, après lequel on leur permit de danser à leur maniere, jusqu’au soir ; la plus grande décence, & une parfaite tranquilité accompagnerent la franche & agréable gayété qui y regnoit. […] Jamais la piété ne fut chez eux un sujet de plaisanterie ; jamais ils ne rougirent de la pratiquer sur la scéne, & de l’honnorer par leurs discours. […] A Nîmes le 13 Novembre 1771, jour de la rentrée du nouveau Conseil-supérieur, M. de la Boissiere, premier Président, fit un discours dont la Gazette de Monaco, contre son usage, ne vante pas l’éloquence, après lequel il donna un grand dîné à ses confreres. […] Ce sont deux Jesuites ; mais ce passage n’est pas de lui, il est du Cardinal Aloander, dont l’historien du Concile rapporte le discours prononcé à la Diette de Wormes contre Luther.