Ainsi la Danse fut chez les Egyptiens, & devint successivement chez les Grecs & les Romains la partie la plus considérable du culte. […] Mais la Danse de l’Eglise, susceptible, comme les meilleures institutions, des abus qui naissent toujours de la faiblesse & de la bizarrerie des hommes, dégénéra, après les premiers temps de zèle, en des pratiques dangereuses : delà les Constitutions & les Decrets qui ont frappé d’anathème les Danses Baladoires*, celles des Brandons, &c. ces censures in globo, & trop générales de plaisirs innocens, sont toujours injustes, & ne peuvent devenir légitimes de la part d’aucune Puissance, les droits qu’y a l’humanité sont imprescriptibles. […] Quand ce Sauteur, ce Voltigeur fait un saut entre deux épées prêtes à le percer, si dans la chaleur du mouvement son corps s’écartait du point de la ligne qu’il doit décrire, il devient un objet digne de toute notre curiosité.