Est-ce assez, pour marcher dans la voiè du salut, que l’on soit uni au corps de l’Eglise, si l’on y demeure attaché pour en devenir la ruine & l’opprobre ? […] Mais le Théâtre fait revivre la morale des Payens : il décredite celle de l’Evangile, les vices sont déguisés sur la Scéne, ils y paroissent avec tout le cortége des graces, tandis que la vertu y fait un personnage ridicule : elle y devient un spectacle de risée. […] C’est surtout à l’occasion du Théâtre que l’on voit régner aujourd’hui le désordre prédit par Saint Paul : la saine doctrine devient importune, on la rejette avec mépris, & l’on choisit en sa place des maximes agréables ; on prend pour guides des maîtres dont les idées sont plus assorties au penchant de la nature.