Un infâme devient irrégulier, et ne peut recevoir ni ordre ni bénéfice ; il ne peut être pourvu d’aucune charge, il n’est reçu ni accusateur, ni témoin, ni juge, que contre un autre infâme comme lui ; il ne peut plaider au barreau, ni être Officier dans les armées ; on ne peut s’allier avec lui sans se déshonorer, etc. […] Le fils d’un Magistrat à qui son père destinait sa charge et avait donné la plus belle éducation, fréquenta le théâtre, et, à l’ordinaire, y devint un libertin. […] S’il fallait punir toutes leurs intrigues, si toutes devenaient la matière sérieuse d’un procès, quel Tribunal pourrait y suffire, quel Magistrat voudrait s’en charger, et quelles scandaleuses audiences ne donnerait-on pas au public pour en entendre le détail ? […] Leurs filles, formées à leur école, ne sont pas moins à redouter : « Et sequitur leviter filia matris iter. » Que si quelque Magistrat s’oublie jusqu’à avouer et à traiter en légitimes de pareils enfants, il devient infâme lui-même : « Senatores, Præfectos, etc. placet maculam subire infamiæ, si ex ancilla, scenica, scenicæ filia, vel lenonis filia, susceptos filios in numero legitimorum habuerit, etiam cum nostri prerogativa rescripti quidquid ei donaverit, sive per interpositas personas, totum reddatur. » (L. […] Charmée de la bonne grâce avec laquelle Beauval mouchait les chandelles, elle en devint amoureuse et l’épousa, à condition néanmoins que Beauval la laisserait maîtresse, aurait la patience de souffrir ses caprices, et la docilité de ne se mêler d’aucune affaire du ménage.