L’on demande premièrement, ce que l’on doit dire des Comédiens, et de ceux qui assistent à la Comédie. […] Le Rituel de Paris ne demande rien davantage que cela dans l’endroit du Prône, où il est parlé des Comédiens ; et comme le Rituel doit s’expliquer par lui-même, ce qui y est dit dans le titre de la communion des malades, peut souffrir interprétation. […] Le Conseil de conscience soussigné, estime que les demandes de l’exposé dépendent d’une principale, qui est de savoir si la Comédie est une chose permise ou non ? […] Car l’on demande, où est la Comédie dans laquelle il n’y a point de parole même à double entente, et où l’honnêteté ne soit point blessée ? […] A la troisième demande, on répond que l’Opéra est d’autant plus dangereux, qu’à la faveur de la Musique dont les tons sont recherchés et disposés exprès pour toucher, l’âme est bien plus susceptible des passions qu’on y veut exciter, et particulièrement de celle de l’amour, qui est le sujet le plus ordinaire de cette sorte de Comédie.