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135. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé : Des Comédiens et du Clergé, et sur les charlataneries littéraires, politiques et religieuses. » pp. 52-86

N’est-on pas en droit de demander si les dénominations et les qualifications, si dignes de respect : Pères de la foi…, Missionnaires…, en deviennent plus recommandables lorsqu’on sait qu’elles servent à désigner les membres qui composent ces jacobinières jésuitiques de Montrouge, de Saint-Acheul, etc., etc., qui inondent la France et qui ont des clubs correspondants en Suisse et dans tous les gouvernements qui sont assez imprévoyants et assez faibles pour se laisser mener et subjuguer par ces espèces de coteries religieuses qui sont autant de foyers d’intrigue et d’ambition ? […] On demandera peut-être l’explication de ce phénomène politique. […] Il paraît bien que ce grand homme d’Etat sait manier habilement ce levier politique, et comme un autre Archimède, il en connaît toute la puissance, et il a trouvé le point d’appui que demandait ce célèbre mathématicien : « Da mihi punctum, et terram movebo. » Jamais le premier ministre d’Angleterre ne trahira cette confiance populaire qui fait toute sa force ; jamais il ne sera le défenseur de l’absolutisme ; jamais il ne protégera la superstition, ni le fanatisme ; jamais il ne favorisera le système inquisitorial. […] Il faut le demander à ce brillant écrivain, homme d’Etat qui, d’un seul trait de plume, jugea sans appel, à mon avis, un grand personnage qui jadis fut si épris du pouvoir absolu.

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