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66. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre I. Convient-il que les Magistrats aillent à la Comédie ? » pp. 8-25

Un homme de robe ne saurait guère danser au bal ou paraître au théâtre, sans consentir à son propre avilissement. […] Cicéron, dans l’oraison pro Murena, se plaint amèrement que Caton ait accusé ce Sénateur d’avoir dansé sur le théâtre. C’est, dit-il, le dernier excès de folie et de vice, qu’un honnête homme s’avise de danser, s’il n’est dans l’ivresse ou dans la démence : « Saltantem appellat Murenam Cato ; maledictum est, si vere objicitur, vehementis accusatoris ; si falso, maledici convitiatoris ; nemo enim saltat sobrius, nisi forte insanit. » Cet excès serait précédé de bien d’autres : eh qu’avez-vous à reprocher à Murena ?

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