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98. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29

Cette passion, d’intelligence avec le cœur humain, est trop dangereuse pour tout le monde, trop brillante pour les femmes, trop du goût de celles qui fréquentent la comédie, pour être jamais redoutée. […] Ces plaisirs, pour être si vains, furent-ils moins dangereux pour le plus sage des hommes qu’ils firent apostasier ? […] En est-il de plus dangereuse que de perdre quatre à cinq heures par jour, & presque la moitié de la vie, tout occupé de bagatelles & de galanteries ? […] Tout l’ouvrage est sur ce ton d’autant plus dangereux qu’il est rendu en vers coulans, ingénieux, variés, &c. […] Si par hasard on découvre quelqu’une de ces unions tendres, elle est l’objet de la plaisanterie, on en fait un spectacle comme d’un ridicule dangereux.

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