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130. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167

y a-t-il quelqu’un de ces désordres qui ne se trouve au bal & dans les danses de théatre, mille fois plus dangereuses que les autres ? […] vive & saillante, fut dangereuse en Grèce ; elle y fut un art qui servit également au plaisir, à la religion, aux forces du corps, au développement des graces, à l’éducation de la jeunesse, à l’amusement de la vieillesse, & à la corruption des mœurs. […] Les œuvres serviles, défendues dans toute la journée, sont moins dangereuses, moins opposées à la sainteté du jour. […] Les jeunes gens, quoiqu’en petit nombre, s’y laissent quelquefois prendre, & le bal est le médiateur bien suspect & bien dangereux d’un établissement d’où dépend le bonheur ou le malheur de la vie. […] La danse est cette agitation dangereuse, d’où la vertu ne revient jamais entiere, & où le vice achève de se briser : Manus mulieris vincula sunt, qui placet Deo effugit illas, peccator rapitur ab ea.

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