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25. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110

Isaie est un étranger, rude, & fort malgracieux, damoiseau pour orner, farder, attinteler & accoutrer, les Dames déguisées en femmes de mauvaise vie. […] Mard, homme d’esprit, homme aimable, fort répandu dans le monde, dont les ouvrages de littérature prouvent le bon goût, & le traité de l’opéra, son amour pour le théatre, ses lettres galantes, une morale peu sévère par le ainsi de l’opéra, lett. 24 qu’il suppose écrire à une Dame par une autre Dame. […] Ce livre poussé jusqu’à huit volumes est écrit assez décemment, c’est-à-dire, que cette Dame qui a de l’esprit, de la politesse, beaucoup d’usage du monde, a évité les termes grossiers & les images obscènes ; quelle femme bien élevée en fait usage ? […] Aldegonde, Jurieu, Claude n’étoient rien moins que des mysantropes ; il est vrai que les synodes des Protestans ont défendu le bal & les comédies, & ils n’avoient garde de ternir la gloire de leurs principaux chefs, en leur faisant un crime de leur indifférence pour le bal & la comédie ; mais les Dames ont droit de déraisonner, il faut tout pardonner aux grâces. L’Auteur des trois siècles qui ne loue pas aisément, a pourtant fait un grand éloge de cette Dame & de ses Journées ; c’est sans doute par ce principe de galanterie.

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