N’est-il pas à craindre que la nation où l’usage des spectacles s’est établi ait le même sort que les Grecs et les Romains, qui ne furent détruits que pour s’être livrés à la mollesse ? […] Ils devinrent si peu attachés à la gloire de leur patrie, que les barbares ruinèrent l’Empire et le détruisirent avec autant de facilité que les Romains en avaient eu, dans le temps de leur grandeur, à conquérir les Etats de plusieurs souverains asiatiques, plongés dans le luxe et la mollesse. […] L’impiété qu’on y professait ouvertement fit éclore et fortifia en eux des passions fougueuses qui portèrent le trouble et la désolation dans l’Etat, et qui finirent par détruire le trône sur les débris de l’autel.