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38. (1666) De l’éducation chrétienne des enfants « V. AVIS. Touchant les Comédies. » pp. 203-229

Il n’y a point de désordre que les Pères de l’Eglise aient combattu plus souvent et avec plus de zèle, que l’amour des spectacles. […] Car enfin quelques efforts que ces grands Saints, et ceux qui les ont suivis, aient fait pour étouffer ce désordre ; il s’est tellement accru dans ces derniers siècles par la corruption générale, qui s’est répandue parmi les fidèles, qu’il passe maintenant pour un divertissement honnête, et que les comédies, qui sont la honte et la confusion du Christianisme, sont devenues la plus sérieuse occupation de la plupart des Chrétiens. « Ce qui m’afflige davantage, disait autrefois S. Chrysostome en parlant de ce désordre, c’est que ce mal étant si grand on ne le regarde pas même comme un mal Serm. […] Mais c’est pour cela même que vous devez être ferme, et ne vous point éloigner de cette discipline et de cette crainte du Seigneur, dans laquelle Saint Paul vous ordonne de les élever, de peur qu’ils ne s’engagent insensiblement dans ces désordres, et qu’ils ne viennent enfin à rechercher ces divertissements criminels.

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