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24. (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267

L’aversion qu’on avoit d’aimer avec passion, servoit comme de remparts, qui fermoient l’entrée de notre cœur au Démon ; & quand ils sont ruinez par la Comedie, il y entre aisément. […] La parole de Dieu, qui est la semence de la vie ; & la parole du Démon, qui est la semence de la mort, ont cela de commun, qu’elles demeurent quelquefois long-temps cachées dans le cœur, sans produire aucun effet sensible. […] Le Démon se contente de même, de remplir notre mémoire des idées qu’on reçoit à la Comedie, sans passer plus avant ; & long-temps aprés il les excite, pour nous faire porter des fruits dignes de mort. […] Elle est une assemblée, dont le Démon fait le centre, & dont la circonference est environnée de plusieurs autres Démons, tous occupez à suggerer aux spectateurs mille pensées sales, mille desirs criminels.

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