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18. (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48

Tertullien dit que la Chasteté et la Foi ont une alliance très étroite ensemble, que le Démon attaque ordinairement la pudeur des Vierges avant que de combattre leur Foi, et qu’elles n’abandonnent l’une, qu’après la perte de l’autre. L’impie qui est l’organe du Démon, tient les mêmes maximes ; il insinue d’abord quelque proposition libertine, il corrompt les mœurs, et raille ensuite des Mystères, il tourne en ridicule le Paradis et l’Enfer, il décrie la dévotion sous le nom d’hypocrisie, il prend Dieu à parti, et fait gloire de son impiété à la vue de tout un peuple. […] Ou Louis XIV, le plus glorieux de tous les Roys au monde (s.l., 1664), qui qualifie Molière ainsi : « Un homme, ou plutôt un Démon vêtu de chair et habillé en homme et le plus signalé impie et libertin qui fut jamais dans les siècles passés, avait eu assez d’impiété et d’abomination pour faire sortir de son esprit diabolique une pièce toute prête d’être rendue publique, en la faisant monter sur le Théâtre, à la dérision de toute l’Église, et au mépris du caractère le plus sacré et de la fonction la plus divine, et au mépris de ce qu’il y a de plus saint dans l’Église, etc. » Le pamphlet a été pilonné, apparemment sur ordre de Louis XIV. […] [NDE] Dans le premier Placet, Molière paraphrase Roullé ainsi : « je suis un démon vêtu de chair et habillé en homme, un libertin, un impie digne d’un supplice exemplaire. » », comme lui-même se définit. […] [NDE] Dans le premier Placet, Molière paraphrase Roullé ainsi : « je suis un démon vêtu de chair et habillé en homme, un libertin, un impie digne d’un supplice exemplaire. » En sa Requête.

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