Que les anciens Pères de l'Eglise défendirent aux Chrétiens d'assister aux Jeux du Théâtre, parce que c'était participer à l'Idolâtrie. Puis qu'il est indubitable que tous les Jeux du Théâtre, aussi bien que les autres Spectacles des Anciens, étaient des actes de Religion, il ne faut pas trouver étrange que les Docteurs de la primitive Eglise aient défendu si rigoureusement aux Chrétiens d'y assister, parce que c'était publiquement solenniser avec les Païens les Fêtes de leurs faux Dieux, participer à la révérence qu'ils rendaient aux Démons, et se contaminer d'une Idolâtrie d'autant plus dangereuse, qu'elle était agréable. […] « Les Chrétiens, dit-il, n'ont-ils point de honte de chercher dans l'Écriture Sainte des paroles pour autoriser l'idolâtrie, et défendre les vaines superstitions qui sont mêlées dans tous les Spectacles ? […] « Il ne faut pas que les Fidèles les fréquentent, c'est blasphémer le Nom de Dieu qui les défend, c'est honorer ces Dieux abominables, c'est-à-dire, les Démons qui les demandent ; et qui par un effet de leur malice y veulent des Sacrifices, où l'on fait mourir plus de Vertus que de Victimes. » Et quand Saint ChrysostomeHomil. 23 in eos qui Novil, observ. […] Quoi vous voulez irriter Dieu par des plaisirs criminels, et par des superstitions détestables. » Voilà comme ils en parlent tous, et cette sévérité fut si grande dans les premiers siècles de l'Eglise, que l'on défendait absolument aux Chrétiens toutes les choses qui par la moindre considération semblaient avoir quelque part à l'Idolâtrie.