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363. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124

Les autres se voulant défendre, achèvent le caractère du saint Personnage, mais pourtant seulement comme d’un zélé indiscret et ridicule. […] Comme cela touche la Vieille de fort près, elle entreprend avec grande chaleur de répondre, sans pourtant témoigner se l’appliquer en aucune façon : ce que nous ne faisons jamais dans ces occasions, pour avoir un champ plus libre à nous défendre, en feignant d’attaquer simplement la thèse proposée, et à évaporer toute notre bile contre qui nous pique de cette manière subtile, sans qu’il paraisse que nous le fassions pour notre intérêt. […]   Voilà, Monsieur, quelle est la pièce qu’on a défendue ; il se peut faire qu’on ne voit pas le venin parmi les fleurs ; et que les yeux des Puissances sont plus épurés que ceux du vulgaire : si cela est, il semble qu’il est encore de la charité des religieux persécuteurs du misérable Panulphe de faire discerner le poison que les autres avaient faute de le connaître ; à cela près, je ne me mêle point de juger des choses de cette délicatesse, je crains trop de me faire des affaires, comme vous savez, c’est pourquoi je me contenterai de vous communiquer deux réflexions qui me sont venues dans l’esprit, qui ont peut-être été faites par peu de gens, et qui, ne touchant point le fond de la questionb, peuvent être proposées sans manquer au respect que tous les gens de bien doivent avoir pour les jugements des puissances légitimes.

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