/ 426
107. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

La question est aujourd’hui bien decidée par un arrêt solemnel du Parlement de Paris, qui dans l’établissement des nouveaux Colleges & les statuts qu’on y doit observer, défend expressement de jamais y jouer des pieces de théatre. […] Le huitieme Canon du Concile de Tours, d’après les Capitulaires de Charlemagne, défend pour la même raison d’aller à la comédie : Quia turba vitiorum cum eâ in animam ingredi solet . […] Qu’on ne se vante pas d’avoir épuré l’ancienne comedie toujours défendue par l’Eglise, ce sont les mêmes sujets, les mêmes passions, les mêmes intrigues, les mêmes images. […] Le même Tacite loué Vitellius d’avoir défendu la comédie aux Chevaliers Romains, comme pernicieuse aux bonnes mœurs : Severe cautum ne Equites scenâ polluerentur . […] La comédie animée par le dialogue est même plus vive, plus familiere, plus libre, plus hardie que les Romans ; il faut également permettre ou défendre tous les deux.

/ 426