Qu’au sortir du bal ce Magistrat examine les proces, que ce Jurisconsulte travaille à défendre ses Parties, que ce Médecin aille visiter ses Malades, cet homme pieux s’applique à l’oraison, cet écolier étudie ses leçons, de quoi seront-ils capables ? […] 1.° La religion défend absolument la danse aux personnes consacrées à Dieu ; dans un Prêtre, dans un Religieux, elle seroit d’une indécence si révoltante, si opposée à la gravité, à la sainteté de leur état, qu’elle a été justement l’objet de l’anathême des Conciles, jusqu’à leur défendre de se trouver dans les lieux où l’on danse, même aux noces de leurs parens. […] Cicéron, dans l’oraison qu’il a faite pour lui, ne le défend qu’en niant le fait, comme hors de toute vrai-semblance : Nemo saltat sobrius, nisi fortè insanit. […] 44. nous apprend que les mercuriales du Parlement de Toulouse défendent la danse à tous les Magistrats, si ce n’est le jour de leurs noces, comme une chose indigne de leur caractère. […] Les épines qui environnent le lys de la pureté, peuvent la déchirer ou la défendre ; l’austérité des règles, la vigilance des supérieurs, la modestie, la mortification, les exercices de piété sont des épines utiles qui défendent cette fleur ; les occasions qui perdent, le monde qui assiege, les attraits qui séduisent, sont des épines qui la déchirent.