Peut-être que la loi imposée aux auteurs d’observer les loix de la décence dans les paroles, les actions, les intrigues, a fait exclure des ouvrages qui par leur natures ont remplis d’une morale lubrique, & que la musique & la danse échauffent à l’excès : motifs qui n’auroient rien que de louable ; d’ailleurs quelque chatié que fût un opéra, l’exécution en seroit périlleuse ; les actrices, les danseuses, les chanteuses, les figurantes, en feront nécessairement l’écueil de la vertu. […] Cet auteur n’est donc pas suspect de partialité, d’ailleurs, y eût-il quelques circonstances de fausses, le fonds de la vie voluptueuse de ce Pape, de son luxe, de ses profusions, de son amour pour le théatre, n’est pas douteux dans l’histoire. […] Ces scénes si déplacées, que le goût du théatre & son air contagieux sont souvent donner, par des hommes d’ailleurs estimables, ne doivent porter aucune atteinte à la Réligion. […] La belle illumination de tout côté répandue, forme par la réflexion un très-agrèable spectacle ; ce qui sert d’ailleurs de rafraichissement en Été ; on n’a rien fait encore de pareil à Paris, on s’est borné à éléver le parterre à niveau du théatre pour en faire un sale unique au bal de l’opéra. […] Les farces Italiennes ne sont que des Attellanes, cette origine est très-vraissemblable ; mais d’ailleurs il est vrai que toutes les pieces de théatre se jouoient en masque à Rome, comme nous l’avons dit ailleurs, & que l’usage en étant établi, s’est perpétué en Italie.