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432. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VIII. De la Comédie les jours de fête. » pp. 159-179

Les maîtres du monde ne croyaient pas que d’avoir de la religion, c’était se dégrader par des bigoteries. […] Ceux qui n’ont pas tout à fait abjuré le christianisme, croient pouvoir concilier ces deux ennemis : ils vont sans scrupule de l’Eglise au théâtre, du sanctuaire aux foyers, de l’office divin aux Italiens, de Bourdaloue à Racine. […] La fureur du théâtre est si grande, que le Prince a cru n’en pouvoir exiger davantage : ce n’est qu’à regret sans doute que sa religion aura été forcée de se renfermer dans ces bornes. […] Quoique les autres œuvres de piété ne soient pas d’une obligation aussi précise que la messe, puisque l’Eglise nous laisse la liberté du choix, ce serait s’abuser de croire qu’après une messe basse entendue, on est quitte de tout, et si fort maître de son temps, qu’on peut impunément le perdre.

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