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392. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79

On croit même que ces différentes Eléonores étoient quelque chose de plus qu’un masque, & qu’il en étoit en effet amoureux : ce qui n’est pas sans vraisemblance ; un poëte dramatique ne se pique gueres de constance. […] A les en croire, dès l’âge de six mois le Tasse parloit distinctement, s’énonçoit clairement, raisonnoit très-sensément. […] Il parut quelques Dialogues attribués au Tasse, où l’on crut que les Florentins & la Maison de Médicis étoient fort maltraités. […] Deux autres imaginations furent, ou la cause, ou l’effet de sa folie : il s’imagina que la cause de son mal & la source de ses talens sublimes, n’étoient pas naturelles ; il se crut ensorcelé, & le jouet d’un esprit-follet qui le tourmentoit. […] Je ne le crois pas auteur du détestable livre du Systême de la Nature, qu’on lui attribue sans doute calomnieusement : mais il est triste, & pour lui, & pour l’Académie, qu’on ait pu l’en soupçonner, & que l’éloquent M.

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