Le besoin que les hommes ont de se divertir n'est pas de beaucoup si grand que l'on croit, et il consiste plus en imagination ou en accoutumance, qu'en une nécessité réelle. […] Ceux qui sont employés dans des affaires pénibles à l'esprit et peu laborieuses au corps, ont besoin de se recueillir de la dissipation qui naît naturellement de ces sortes d'emplois et non pas de se dissiper encore davantage par des divertissements qui attachent fortement l'esprit: c'est une moquerie de croire qu'on ait besoin de passer trois heures dans une Comédie à se remplir l'esprit de folies.