/ 315
71. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IX. Des entreprises de la puissance spirituelle ecclésiastique, contre la puissance temporelle séculière. » pp. 149-173

Les ministres des autels qui affichent l’indépendance, qui s’opposent aux volontés du prince, qui cherchent continuellement à empiéter sur les droits des souverains et qui font tous leurs efforts pour usurper sur terre une puissance temporelle et soumettre les gouvernements à l’autorité sacerdotale, non seulement sont rebelles à la parole de Dieu, transmise par le saint apôtre que nous venons de citer ; mais encore ils sont criminels aux yeux du christianisme, en foulant à leurs pieds, avec autant d’audace que d’impiété, les divins préceptes de Jésus-Christ, qui a dit, et j’aime à le répéter : « Mon royaume n’est pas de ce monde…. […] C’est une hérésie antichrétienne des plus manifestes, de la part de l’ultramontanisme, de vouloir s’ingérer dans les gouvernements de ce bas monde ; d’affecter une espèce de suzeraineté terrestre au-dessus de tous les trônes de la terre ; d’avilir les couronnes et les placer au-dessous de la tiare ; d’entretenir dans tous les Etats une foule de prêtres et de moines qui si souvent dans les affaires temporelles se montrèrent désobéissants envers l’autorité séculière ; d’entretenir enfin auprès des cours l’espionnage jésuitique des enfants de Loyola, afin de tâcher, par des moyens de corruption et par toutes sortes d’intrigues criminelles, influencer et régenter les ministres d’Etat, dans les opérations politiques qui ne doivent dépendre que de la volonté du prince. […] En effet, il n’est pas une page, une ligne, et même un mot, dans la plupart des écrits de l’opposition, auxquels on ne puisse donner un sens réquisitorial des plus criminels, et par conséquent qui ne deviennent le sujet d’un réquisitoire.

/ 315