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23. (1695) Mandement de Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Evêque d’Arras contre la Comédie [4 décembre 1695] « Mandement  » pp. 34-37

Mais si la Comédie est criminelle dans tous les temps, combien le doit-elle être plus particulièrement dans ceux que l’Eglise consacre d’une manière particulière à la pieté et à la Pénitence tels que l’Avent et le Carême, et où par des Prières et dans des calamités publiques, elle implore, comme on le fait actuellement dans notre Diocèse, la miséricorde de Dieu et travaille à apaiser sa colère si manifestement irritée ; dans un temps en un mot où la nôtre est particulièrement occupé à attirer sa protection sur les Armes de notre invincible Monarque, en n’oubliant rien pour sanctifier ceux qui les portent pour son service, et pour les rendre aussi bons serviteurs de Dieu que du Roi ? […] Nous nous reprocherions d’employer en cette occasion, pour arrêter ce mal, l’autorité que Dieu nous a mise en main, si nous n’avions pas auparavant inutilement employé nos remonstrances : mais l’ayant fait sans aucun fruit, Nous n’avons pas cru pouvoir nous taire, sans nous rendre coupables d’approuver le crime par notre silence, et responsables devant Dieu de tous les désordres, dont ces divertissements criminels sont la source.

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