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58. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « [Lettre] » pp. 4-32

Ce prétexte est grand, il est spécieux, il impose beaucoup, il permet de tout dire impunément, et quand celui qui s’en sert n’aurait pas raison, il semble qu’il y ait une espèce de crime à le combattre. […] Entre les crimes qu’il impute à Don Juan, il l’accuse d’inconstance. […] Ce scrupuleux censeur ne veut pas que les actions en peinture soient punies par un foudre en peinture et que le châtiment soit proportionné avec le crime. « Mais le foudre, dit-il, n’est qu’un foudre en peinturek. » Mais le crime l’est aussi, mais la peinture de ce crime peut frapper l’esprit, mais la peinture de ce foudre peut également frapper le corps ; on ne saurait détruire l’un sans détruire l’autre, ni parler pour l’un que l’on ne parle pour tous les deux.

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