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31. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVI. Des périls auxquels on s’expose en allant au bal. » pp. 97-118

Qui viderit mulierem ad concupiscendum eam, jam mœchatus est eam in corde suo. » Ajoutez d’autre part à cela ce que notre Seigneur dit encore lui-même, que celui-là est adultère dans son cœur, c’est-à-dire, est coupable devant Dieu du crime de l’adultère, qui jetant les yeux sur une femme conçoit des mauvais désirs contre sa pureté. […] Car ce Prince si plein de Dieu, et qui par le témoignage de Dieu même était selon son cœur, pour avoir jeté et arrêté ses yeux sur Bersabée, se rendit coupable de deux crimes horribles, d’un adultère et d’un homicidee. Celui de Sichem est encore épouvantable, qui ayant vu la beauté de Dina en devint passionné, et attira par ce crime des maux inconcevables sur sa ville et sur son peuple f. […] Je ne dis rien des emportements, des bruits et des effets malins et étranges que produisent les inclinations, et affections particulières pour les femmes ou filles dans ces lieux ; car tout le monde sait qu’elles sont ordinairement une semence de division, de combats, et de beaucoup d’autres crimes ; et que c’est pour cela que ceux qui fréquentent les bals sont toujours bien armés. […] Enfin quel sera le crime de ceux qui font, ou qui procurent ces assemblées pour favoriser les désirs détestables des Grands, et qui par un dessein honteux et abominable, prétendent leur donner occasion de dresser des embûches à la pudicité des femmes et des filles, et de tendre des pièges à leur simplicité, et à leur fragilité naturelle ?

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