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111. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142

Qu’est-ce encore que ce mélange affreux de blasphème, et de quelques mots de dévotion, de morale et de crimes, de pruderie et d’obscénité, où le mal l’emporte cent fois sur le bien ? […] Il est vrai que l’Athée périt à la fin ; mais l’Auteur déclare dans sa préface que son but a été de réjouir les spectateurs, et non de leur inspirer l’horreur de l’impiété et du crime. » (Ce trait a été supprimé dans quelques éditions.) […] Tel fut le crime et la témérité du premier Ange de se dire égal au Très-Haut. […] L’Apôtre défend de prononcer le nom du crime ; pourrait-il en approuver l’intrigue, les sentiments, l’occasion, la représentation ? […] Voilà les défauts dont les comédies de Molière ont un peu arrêté le cours, car pour la galanterie, l’envie, la fourberie, l’avarice, la vanité, et les autres crimes, je ne crois pas qu’elles leur aient fait beaucoup de mal.

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