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209. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

Voilà la tache, la peste, et la subversion de probité, et honnêteté, que craignait Scipion, quand il défendit de bâtir des Théâtres, voyant que facilement vous pouviez être corrompus et subvertis par la prospérité, et ne voulant pas, que fussiez hors de crainte d’ennemi : Car il n’estimait pas la République heureuse, où les murailles sont debout, et les mœurs renversées : Mais la séduction des malheureux Démons, a eu plus de pouvoir sur vous, que la précaution des hommes prévoyants, etc. […] Les Comédiens des Païens, avaient une fin beaucoup plus spécieusecj, utile, et nécessaire, en apparence, pour les Républiques, et pour les familles ; à savoir, la réformation des mœurs, et l’étude de la vertu ; à laquelle un chacun s’adonnait, par la crainte qu’on avait, d’être échafaudéck en public, par les Comédies ; où du commencement, les Poètes avaient toute licence, de brocarder celui, qui avait commis quelque chose de déshonnête ; et toutefois l’abus y croissant, on n’y put remédier autrement, qu’en abolissant la chose même ; comme firent lors les Grecs pour le regard de la Comédie, qu’on appelle Ancienne : d’autant, comme dit Cicéronlib. 4. de Rep. apud August.

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