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38. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34

.), vous pouvez mépriser les Rhodiens et les Corinthiens plongés dans la mollesse et les plaisirs, « unctum Corinthum » : qu’avez-vous à craindre d’une jeunesse parfumée qui se pique d’avoir la jambe belle ? […] » Craignez ces hideux Espagnols, ces féroces Gaulois ; ils n’ont pas de théâtre, mais ils ont des armes : « Horrida vitanda est Hispania, Gallicus axis, arma supersunt. » Craignez même ces grossiers paysans, qui travaillent la terre, et qui ont la bonté de nourrir une ville fainéante qui ne s’occupe que de spectacles : « Parce messoribus illis qui saturant urbem circo scenâque vacantem. » Je ne parle ici que d’après les principes de l’art dramatique. […] Il fit ouvrir chez eux des brelansg, des tavernes, les amusa par la galanterie et les jeux de théâtre, et n’en eut plus rien à craindre : « Jussit cauponas, ludicras artes et lenocinia exercere. » Ainsi ce peuple, jusqu’alors si puissant, efféminé par la mollesse, perdit son courage et sa force.

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