Si réellement, ne craignons pas de l’avouer, ceux-ci ont trop de propension à secouer le joug le plus doux, à se révolter contre l’autorité la plus sage et la plus légitime, ceux-là quelquefois, osons aussi le dire, éblouis par l’éclat de leur puissance, ne pensent point assez qu’ils n’ont le pouvoir en main que pour faire des heureux. […] Toujours environnés de bas adulateurs qui ne craignent rien tant que de compromettre ou leur fortune ou leur crédit, les grands n’entendent jamais le langage de la vérité. […] Non, ne craignez pas la malice de vos ennemis qui sera confondue, parce que ce Dieu est le juge de la veuve et le père des orphelins15. […] et l’illustre auteur de Phèdre, a-t-il jamais craint qu’on privât la France du plaisir d’entendre et d’admirer le fameux récit de la mort d’Hippolyte ? […] De l’aveu de toute la France, que je ne crains pas d’en appeler à témoin, le sanctuaire où siègent les magistrats de ce tribunal souverain, semble être celui même de la divinité.