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27. (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43

C’est la réponse que fit le grand Bossuet à Louis XIV : « Je crains, dit cet illustre prélat, que la probité de ces gens ne soit celle du monde, qui ne savent s’ils sont chrétiens ou non, et qui s’imaginent avoir rempli tous les devoirs de la vertu lorsqu’ils vivaient en gens d’honneur sans tromper personne, pendant qu’ils se trompaient eux-mêmes en donnant tout à leurs plaisirs ; ils ignorent que quand ils n’auraient rien à craindre pour eux-mèmes, ils auraient encore à craindre le scandale, qu’ils donnent aux autres. […] Quand on s’abuserait assez pour croire qu’on n’a rien à craindre des impressions du théâtre et qu’on n’y fait aucun mal, on ne peut se défendre de celui qu’y sont les acteurs et les actrices, suivant cette maxime de St.  […] Entre tous les plaisirs dangereux pour la vertu il n’y en a pas qui soient plus à craindre que ceux du théâtre. […] Un grand théologien des derniers temps, que l’Église vient de mettre au nombre des saints, saint Alphonse de Liguori, ne craint pas de regarder comme coupables de péché mortel ceux qui assistent aux très-mauvais spectacles. […] Quel jugement terrible n’aurez-vous donc pas à craindre dans vos derniers moments pour vous être rendus coupables devant Dieu de toutes les suites funestes, que le goût du théâtre aura produites dans vos enfants ?

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