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20. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406

Remarquez encore ici en passant, que ce genre de Spectacle, plus contraire sans doute au Christianisme que la belle Comédie, n’est pas attaqué par les Misomimes avec le même acharnement : ils le traitent d’amusement permis : c’est ainsi qu’à Rome, à côté de la sage & modeste Comédie des Roscius & des Virginius, on vit les licencieuses Atellanes, qui seules ne deshonoraient pas leurs Acteurs ; non-seulement la Jeunesse, mais toute la Ville se passionna pour ce genre, qui corrompit enfin la bonne Comédie ; craignons le même sort. […] On dit que les Arietteurs craignent que des Pièces comme les Moissonneurs ne fassent tomber leur Théâtre. […] Mais non : l’on ne suivra pas cette route : les Auteurs craindraient trop de n’être pas applaudis. […] Tracez-nous, si vous le voulez, le tableau de la conduite de ce petit Bourgeois freluquet, qui vient d’épouser une Mijaurée de son espèce, & qui craint de lui faire des enfans, depeur de gâter sa taille pincée, de mollir sa gorge, & de…… de cet autre son Voisin, qui fraude la nature, parce qu’un doucereux suppôt de la Faculté a décidé que sa délicate Moitié n’était pas propre…… de ce Sémi-prélat, hypocrite dur & cruel, violateur d’un double Dépôt, qui… Tracez-nous le portrait de ces indignes égoïstes, si communs dans vos villes, qui vivent pour eux-seuls, & voient l’univers dans leur méprisable individu.

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