Vous les placez justement après David, et Salomonf, ce n’est pas assez : mettez-les devant, vous ferez un peu souffrir leur humilité, mais ne craignez rien ; ils sont accoutumés à bénir tous ceux qui les font souffrir. […] Ne craignez-vous point que l’on vous fasse le même traitement ? […] Cicéron n’est pas moins nécessaire que lui, il est plus en usage dans les Collèges, il est assurément moins dangereux, car quand vous nous dites qu’on ne trouve point dans Térence ces passions couvertes que vous craignez tant, il faut bien que vous n’ayez jamais lu la première et la cinquième Scènes de l’Andrienne, et tant d’autres endroits des Comédies que l’on a traduites, vous y auriez vu ces passions naïvement exprimées, ou plutôt il faut que vous ne les ayez lues que dans le Français et en ce cas j’avoue que vous les avez pu lire sans danger. […] Il leur faut des gens connus et des plus élevés en dignité, je ne suis ni l’un ni l’autre, et par conséquent je crains peu ces vérités dont vous me menacez, il se pourrait faire qu’en me voulant dire des injures, vous en diriez au meilleur de vos amis, croyez-moi, retournez aux Jésuites, ce sont vos ennemis naturels.