« 2.° Mais, dit-on, Dieu qui est la bonté même, n'a-t-il pas créé et donné aux hommes tout ce qui compose les spectacles, les murailles, les décorations, les bêtes féroces, les forces du corps, la douceur de la voix ? […] La mollesse, la dissolution, la licence des gestes, des mouvements du corps, les vers, la musique, les instruments, dont on fait honneur à Apollon, aux Muses, à Minerve, sont le culte religieux qu'on rend aux Divinités de la débauche. […] comme s'il n'était pas aussi nécessaire de conserver la pureté des yeux et des oreilles que celle du reste du corps. […] Vous méprisez ces corps artificiels, ces gens qu'on engraisse comme des animaux, à la façon des Grecs dans la lutte. Cette souplesse du corps, qui glisse pour échapper, se plie pour entortiller, se raidit pour accrocher,en imitant les plis tortueux du serpent, rappelle le combat malheureux où le serpent infernal renversa le premier homme.