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116. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

Elle accourut au bruit que faisait la populace, & voyant le corps de son père sanglant, que son cocher lui montrait saisi d’horreur, cette vue ne fit que l’irriter, de sorte qu’oubliant non seulement les sentimens de la nature, mais même ceux de l’humanité, elle fit passer son char sur le corps de son père, quoique les chevaux, épouvantés à ce spectacle, en eussent horreur. […] L’Interrogateur lui riposte galamment : « il n’est pas possible, Monsieur, que vous rêviez à la Suisse. » Il en résulterait donc que le corps entier de la nation serait un corps d’Automates ; c’est ce dont je ne conviens pas : j’en ai la preuve,39 l’esprit est de tous les pays. […] Dans chaque état une partie est méprisable, les infâmes y tiennent & n’y tiennent pas : il n’y a que les honnêtes gens qui font corps. […] Il ordonna à cet Officier de tenir la chose secrette, & qu’à la faveur des ténèbres il lui apportât dans son cabinet le corps du Cardinal enveloppé dans un tapis. […] Cosme lui commanda alors de lever le tapis qui couvrait le corps du Cardinal, dont les plaies dégoûtaient encore de sang.

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