Qu’on nous donne des piéces que les oreilles chrétiennes puissent entendre : qu’on les représente avec la décence qui convient à des chrétiens : que la vertu y soit peinte avec les graces, le vice avec les traits qui leur sont propres ; on ramenera les spectacles à la fin de leur première institution, & les Loix n’auront plus à condamner des abus qui deshonorent notre siècle, qui font gémir la Religion & la pudeur. […] Ils conviennent eux-mêmes de la nécessité de réformer le Théâtre, & conséquemment ils le condamnent ; & il sera condamnable tant qu’il demeurera dans l’état actuel. […] » Marmontel, dans son Apologie du Théâtre, convient que « à l’égard des tentations auxquelles une Actrice est exposée, il en est qui dans la situation actuelle des choses, semblent comme inévitablesc ; on ne doit pas s’attendre, ajoute-t-il, de voir des mœurs pures au Théâtre, tant que le fruit du travail & du talent ne pourra suffire aux dépenses attachées à cette Profession ».