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26. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

Je conviens du fait : mais n’avez-vous observé aucune différence entre la conduite des tragiques Grecs & la vôtre. […] C’est donc sur cette jeunesse, l’espérance & la ressource d’un Etat, qu’il convient de tenter la réforme que l’on se propose d’introduire. […] Je conviendrai, sans peine, qu’elle a varié ses dons même à l’égard de cette derniere qualité : ce qu’on en peut conclure, c’est que tous ne remporteroient pas les mêmes avantages de la nouvelle Ecole. […] Ce n’est certainement point le génie qui nous manque ; nos voisins eux-mêmes en conviennent ; ce n’est que le goût des choses solides, & le talent de bien choisir l’objet de nos travaux. […] Je conviens que nous ne connoissons pas clairement la nature de l’ame ; mais sommes nous beaucoup plus savans sur la nature de la matiere ; & puisque dans l’un & l’autre cas nous sommes obligés de combiner un grand nombre d’effets bien observés pour parvenir à quelque degré de connoissance sur les causes, quels effets sont plus sensibles & plus caractéristiques que ceux des passions & de toutes les affections de l’ame, dont nous sommes continuellement avertis par le sens intime ?

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