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120. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

Mais une pièce dramatique régulière, partagée en scènes et en actes, formant un dessein, un nœud, un dénouement, accompagnée de chant, de danses, de machines, où l’on ne parle qu’en chantant, où l’on ne marche qu’en dansant, un spectacle où tout est réuni pour flatter le cœur, l’esprit, les yeux, les oreilles, que l’histoire de l’Opéra appelle « le spectacle universel, le triomphe de l’esprit humain, le grand œuvre par excellence », et qui en effet bien mieux que celui des Chimistes, fait couler des fleuves d’or dans la main des Acteurs, et une pluie d’or dans le sein des Danaé qui habitent ce pays des Fées ; on ne le connaissait qu’en Italie, il avait été ébauché en faveur de la maison de Médicis, à qui on doit en Europe la naissance des arts et du luxe. […]  22.) qui le connaissait bien, « Les plus dangereuses Courtisanes sont les Danseuses et les Chanteuses de l’opéra ; il semble que ce soit une nécessité fatale que tout ce qui a rapport à l’opéra soit corrompu partout. […] Ce Prince connaissait trop la dignité du Trône, pour s’amuser de ces lâches petitesses, qui n’aboutissent à rien qu’à faire mépriser et haïr celui qui a la faiblesse de les goûter. […] Bossuet, Prélat dont toute la France connaît les lumières supérieures, fit contre la comédie un très bon ouvrage qui est entre les mains de tout le monde. […] Au contraire, Messieurs Lamet et Fromageau, qui connaissaient bien la Sorbonne, dont ils étaient Docteurs, prouvent au long (Dict. v.

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