/ 351
7. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « V. » pp. 23-26

Le mot d’Empire par lequel vous exprimez la conduite future de votre Archevêque, fait voir que vous n’êtes guère accoutumés au langage ni de l’Ecriture ni de l’Eglise, n’y ayant rien dans l’une et dans l’autre qui soit davantage condamné dans un Evêque, que cet Esprit de domination et d’Empire avec lequel il voudrait gouverner les âmes que Jésus Christ a mises en liberté. […] Je me contenterai d’avertir ici que dans votre Dictionnaire faire refleurir la Religion et la piété dans un Diocèse, c’est y mettre le trouble et la confusion ; c’est en bannir les Ecclésiastiques les plus éclairés et les plus pieux, ou les mettre hors d’état de servir l’Eglise ; en un mot, c’est ruiner en deux ou trois mois, autant que l’on peut, le fruit d’un long et pénible travail de tout Evêque, quelque Saint qu’il eût été, qui n’aurait pas approuvé vos mauvaises maximes et votre conduite relâchée.

/ 351