/ 351
22. (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12

Il n’y a donc point de conséquence ni de proportion de ce qu’ils font avec ce qu’ils condamnent, et c’est vainement que vous tâchez d’y en trouver, et que vous comparez la conduite de Monsieur Le Maistre avec celle de Desmarets. […] Pour qui pensez-vous passer, et quel jugement croyez-vous qu’on fasse de votre conduite, quand vous offensez tous les Juges en comparant le Palais avec le Théâtre, la Jurisprudence avec la Comédie, l’Histoire avec la Fable, et un très célèbre Avocat avec un très mauvais Poète ? […] Mais cette fausseté qui est si publiquement reconnue, et qui ôte la vraisemblance à tout le reste, décrédite encore moins votre histoire que la conduite que vous attribuez à la Mère Angélique. […] Est-ce point cette surdité politique que vous trouvez si admirable dans les Jésuites, et qui vous fait dire « J’admirais en secret la conduite de ces Pères, qui vous ont fait prendre le change, et qui ne sont plus maintenant que les spectateurs de vos querellesah. » On ne peut pas vous répondre plus doucement, qu’en disant qu’il est très faux que les Jésuites aient fait prendre le change à Port-Royal, et qu’au contraire le P.R. a toujours eu une constance invincible en défendant la vérité contre tous ceux qui l’attaquent. […] Vous n’avez pas considéré que ni M. d’Urfé, ni Corneille, ni Gomberville, votre ancien ami, n’étaient point responsables de la conduite de Desmarets.

/ 351