Qu’on ne le vante point d’avoir noué les plus sincères amitiés ; il ne fait que des amourettes, et ne produit que de ces feux follets qui conduisent les personnes dans le précipice. […] Mais quelle bonne intention peut conduire une personne au bal ? […] Qui voudra faire un agréable mélange de l’Histoire et de la Géographie, il n’a qu’à prendre un livre de voyages ; cela l’emportera doucement d’un pays à un autre, et lui donnera loisir d’arrêter partout où il trouvera quelque chose digne de sa curiosité : Il fera autant de poses et de gîtes imaginaires, que celui qui le conduit, il entrera avec lui dans toutes les belles villes, il en remarquera toutes les raretés, il en découvrira tous les secrets sans autre dépense que d’une heure de temps, et sans autre lassitude que de demeurer assis sur une chaire : il voguera à travers des plus furieuses tempêtes sans danger : il verra venir les Corsaires sans frayeur, et si vous voulez il fera naufrage sans rien perdre : Se peut-il trouver un plus doux divertissement que de ne voir les maux qu’en peintures, et de profiter des biens, comme s’ils étaient effectifs.