Or des conclusions qui ne sont fondées que sur des principes humains, ne font pas toujours des règles bien sûres pour conduire les Chrétiens dans la voie du Salut, et particulièrement si ces conclusions tendent à favoriser les divertissements et les plaisirs contre lesquels un bon Chrétien doit être toujours en garde. […] Voyons s’ils se relèveront mieux des Censures que l’Eglise prononce contre eux : car c’est où notre Docteur nous conduit par une autre objection que son Ami apparemment lui avait faite, et à qui il adresse ces paroles dédaigneuses : « Des Docteurs, dites-vous, ou du moins qui se piquent de l’être, vous ont montré certains Rituels qui défendent aux Confesseurs d’administrer les Sacrements aux Comédiens ; ce qu’ils confirment par plusieurs Conciles. » Voilà l’objection ; et voici la réponse. […] Notre Docteur lui-même faisait tout présentement scrupule d’assister à la Comédie, à cause de sa qualité de Prêtre qui l’oblige de donner l’exemple aux Fidèles, et voici qu’il y conduit en foule les Evêques, les Cardinaux, et les Nonces du Pape, avec assurance qu’il ne peut y avoir ni honte ni scandale à s’y trouver : il y a là-dedans une contradiction manifeste. […] Ces Casuistes eussent bien mieux fait de suivre constamment et de soutenir avec courage la doctrine des Anciens, qui est fondée sur la discipline de l’Eglise et animée de son Esprit, et de réprimer par la force de la vérité la licence effrénée des Chrétiens relâchés et vicieux, que de leur montrer une voie large qui favorise leurs convoitises, et qui > par conséquent ne peut que les conduire dans le précipice par des opinions nouvelles, qui n’ont aucun fondement ni dans la doctrine de l’Eglise ni dans celle des Pères. » Et dans le chapitre 14 du même Livre : « Ces Casuistes, dit encore saint Charles, ont fait tort à la vérité ; et ils ont été trop hardis, de vouloir limiter ainsi par leurs interprétations particulières, l’obligation que les Canons imposent sans restriction aux Fidèles : ces Auteurs ont eu sans doute plus d’égard à l’usage de leurs temps qu’à la vérité et à l’esprit de l’Eglise. » Saint Charles cite ensuite le second Concile de Mâcon pour justifier ce qu’il vient de dire : « C’est, dit-il, ce que nous font comprendre ces admirables paroles du Concile de Mâcon : Que le Dimanche vos yeux et vos mains soient élevés vers Dieu DURANT TOUT LE JOUR.