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194. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

J’ai même trouvé que quelques Pièces de Molière, trop libres, & d’autres Comédies, où il est question d’amour, pouvaient être très-utiles aux mères-de-famille ; j’approuverais fort celles qui les iraient voir représenter, dans le dessein d’étudier le cœur humain, quoiqu’elles ne voulussent pas y conduire leurs filles ; elles pourraient en tirer des lumières sûres, pour les guider dans la manière de se conduire avec ces Jeunes-personnes. […] Doit-on les conduire comme des enfans, dont on détermine toutes les idées, & dont on dicte les jugemens ? […] Tous les desordres qui pourraient résulter du commerce entre les deux sexes sont prévus : les Acteurs & les Actrices ne seront point confondus ; les Mères des Jeunes-filles accompagneront toujours celles-ci, ou du-moins une femme de leur part : les Pères, ou les Instituteurs conduiront pareillement les Jeunes-hommes au Théâtre, & jamais ni les unes, ni les autres n’y seront abandonnés à eux-mêmes. […] conduit par les Prêtres, au lieu d’épurer les Farces qu’il trouva établies pour l’amusement d’un Peuple d’Esclaves & de Tyrans, il chassa les Jongleurs. […] Je vous approuverais, & vous conduirais moi-même.

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