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120. (1834) Discours sur les plaisirs populaires « Discours sur les plaisirs populaires, les bals et les spectacles » pp. 1-33

parce que Dieu a dit à notre premier père : « Vous mangerez votre pain à la sueur de votre visage », l’homme serait condamné à rester toujours courbé sous le joug du travail ? […] Mes frères, l’arrêt qui condamne l’homme au travail n’est pas aussi terrible que, dans son intérêt personnel, le prêtre veut nous le représenter. […] Et en effet, si Dieu, dans sa sévérité, a condamné l’homme au travail, il a aussi, dans sa justice et sa bonté, mesuré ses forces. […] Mais condamnerons-nous sans retour notre frère pour un jour d’intempérance passagère, et blâmerons-nous celui qui, cherchant dans le vin, ce présent du ciel, un moment d’oubli des misères humaines, n’a point su s’arrêter à cette douce ivresse, oublieuse des maux et créatrice d’heureuses illusions ? […] Qu’aux larmes, au travail, le peuple est condamné Et d’un sceptre de fer veut être gouverné ; Que s’il n’est opprimé tôt ou tard il opprime.

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