Je m’attache d’abord à ce que le Poëte imite, ou à l’objet de son imitation, qui comprend trois choses, selon Aristote, le fait ou l’évenement consideré en lui-même, les mœurs ou le caractere des Personnages, leurs pensées ou leurs sentiments ; & me mettant à la place du Spectateur, je m’interroge moi-même sur les divers mouvements qu’excite la représentation d’une belle Tragédie. […] On n’a pas de peine à comprendre qu’il fasse par cet endroit une impression agréable sur des ames vertueuses ; mais pourquoi la peinture de la vertu a-t-elle des charmes pour le cœur même le plus déréglé !