Je vous prie pourtant de remarquer que Valère Maxime que vous citez page 17 et Lampridius page 18, sont des Historiens qui ne font que rapporter des exemples, ou parlent de certains faits avec une liberté convenable à des Historiens, sans pourtant se mettre en état de déclamer que fort légèrement contre ces désordres : et quand vous trouveriez d’autres Auteurs qui vous seraient favorables, ramassez tout ce qu’ils ont dit sur ce sujet, et comparez-le avec ce que nous lisons dans les Pères, vous comprendrez mieux l’affectation des premiers, et la raison qu’ils ont eue de se taire, par la violence et la fermeté des derniers qui n’étaient pas retenus dans le silence par la même considération. […] Cependant pour ne pas faire ici une question de nom, je veux bien vous accorder que Saint Thomas sous le mot « d’Histriones », a compris les Comédiens ; mais je nie que Saint Thomas dans tout ce qu’il a dit dans ces deux articles 2 et 3, en parlant de la Comédie seulement par occasion, l’ait justifiée telle qu’elle est dans l’usage ordinaire, et telle que vous la considériez. […] Or vous pouvez comprendre la défense de toutes ces choses dans la condamnation des concupiscences du siècle, comme dit Tertullien, Chapitre 14, ou dans la condamnation des péchés qui règnent à la Comédie, comme il dit Chapitre 20, ce qui prévient même la réponse que vous pourriez faire, que Tertullien n’a parlé que contre les Spectacles des anciens : car, comme je vous ai déjà fait remarquer, ce qu’il dit convient encore à ceux de ce temps, puisque les concupiscences du siècle n’y règnent pas moins que dans les autres. […] Car enfin par ces chansons déshonnêtes, vous ne voulez pas sans doute que nous entendions seulement celles où il y a des impiétés et des saletés ; mais vous nous permettrez d’y comprendre aussi celles qui parlent d’amour et de tendresse, et qui peuvent, comme dit Saint Jean de Damas, faire naître dans le cœur de mauvais désirs. […] [NDE] Comprendre : l’harmonie de l’âme est fort ébranlée (…) en ce que la comédie excite…