Il prétend que « Nicole ne composa son traité que pour se venger du grand Corneille, qui se déclarait hautement contre la nouvelle secte. » En effet il prend dans Corneille tous les vers qu’il cite comme contraires aux bonnes mœurs. […] Sont-ce donc des Athées qui regardent, paient, composent, représentent, justifient des exercices publics où il n’est pas permis de paraître Chrétien ? […] Si je ne puis comprendre qu’il se trouve des Auteurs Chrétiens capables d’inventer de pareils rôles, de composer de tels vers, d’écrire, de faire réciter des blasphèmes, je comprends aussi peu qu’il se trouve des Acteurs Chrétiens qui puissent se résoudre à les débiter. […] Cette comparaison de l’homme avec Dieu, dont l’audace frappe et surprend, passe pour du sublime ; elle n’est qu’un délire : le monstre de la Poétique d’Horace, composé d’une tête de femme et d’une queue de poisson, est moins ridicule. […] Le plus singulier est Guillaume Prinn, Anglais, qui a composé contre le théâtre un gros in-folio, intitulé, Histrionomatrix, où sans doute il y a bien du fatras, mais qui fait évidemment connaître ce qu’on pense dans la réforme.