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29. (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132

Les particuliers peuuent estre aussi gens de bien & aussi sages que les Souuerains ; mais ils ne doiuent pas estre si hardis ny si ambitieux : Il y a des deuoirs qui leur font communs ; Il y en a qui leur font propres. […] Luy seul patissoit extremement dans cette commune joye ; Et après plusieurs mines de degoust, & plusieurs branslemens de teste, qui tesmoignoient assez le peu de satisfaction qu’on luy donnoit, il se leua deux ou trois fois de son siege, & s’essuya le front auec son mouchoir. […] Ie veux dire, qu’ils font parler toutes les personnes, comme si elles auoient toutes estudié ; comme si l’Vniuersité estoit deuenüe toute la Ville ; comme si les Histoires rares & les Fables peu connües, les Allegories & les Antitheses s’estoient débordées iusques dans les Appartemens des Femmes ; dans les Sales du Commun ; dans les Boutiques des Artisans. […] Ils veulent instruire directement & sans artifice, par la voye commune des preceptes ; au lieu qu’ils deuroient instruire auec adresse, par le moyen de l’imitation.

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