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75. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118

N’est-il pas vrai que si Harpagon ne refusait pas à son fils jusqu’au nécessaire ; s’il ne portait pas la lésine jusqu’à l’envoyer boire une verre d’eau fraîche à la cuisine, quand il se trouve mal en sa présence, et cela d’un ton à faire croire que ce Vilain a même regret à cette dépense ; n’est-il pas certain en un mot que s’il n’était pas un monstre dans la société son fils ne commettrait pas les fautes qu’il commet et que ce père indigne de l’être en est le premier auteur ? […] Dancourt, qui reprend scrupuleusement l’argument de Rousseau, commet la même inexactitude que lui dans sa citation du texte de Molière, en omettant la fin du premier vers : « Les uns, parce qu’ils sont méchants et malfaisants, / Et les autres, pour être aux méchants complaisants. » (nous soulignons).

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