Quand Melpomène et Thalie ne parleront plus que le langage des Muses, quand sous le voile heureux de l’allégorie, nos poètes ne nous montreront plus que le tableau réel des vertus, pour nous porter à les imiter, qu’ils démasqueront le vice et ses horreurs, pour nous empêcher de le commettre, c’est alors que le théâtre, vraiment utile à la société, sera réellement l’école des mœurs : c’est alors que nous irons sans danger puiser au théâtre des leçons d’éloquence, et que l’art dramatique méritera toute la considération à laquelle il a droit de prétendre, comme tous les autres arts qui ne nous ont été donnés que pour embellir les sentiers de la vie.